Rediffusion estivale. Première diffusion le 26 octobre 2019
Que France Inter soit devenu une espèce d’officine libérale libertaire, spécialiste de l’entre-soi confortable, employant des comiques garantis conformistes, n’étonnera personne. Mais c’est à notre connaissance la première fois, le 11 octobre 2019, qu’une liste d’opposants à réduire au silence est dressée devant le micro de Sonia Devillers, ce qui a entraîné une réaction de Gilles-William Goldnadel dans Valeurs Actuelles. Les intertitres sont de notre rédaction, le titre est de l’auteur.
Quand la radio d’État dresse gauchement des listes d’opposants
Mardi dernier, la préposée aux médias de la radio d’État France Inter, Sonia Devillers pour ne pas la nommer, a livré en pâture aux auditeurs une liste de mal pensants qu’il convenait de faire taire.
Liste de proscrits
Recevant deux journalistes de la gauche extrême issus de Libération, elle fit le procès en règle de la chaîne CNews et de ses dirigeants qui avaient l’impudeur d’accueillir Zemmour. Non contente de faire la leçon publique à la chaîne privée, elle livra au micro une liste de noms et de titres coupables d’être très à droite et certains d’extrême droite parmi lesquels Élisabeth Lévy, Ivan Rioufol, Charlotte d’Ornellas de Valeurs Actuelles, Gabriel Cluzel de Boulevard Voltaire, ainsi que l’auteur de ces lignes.
Effet de monopole
Pour l’écrire sincèrement, le venin porté par les flèches décochées par cette gauche morale a perdu toute valeur létale. C’est bien parce que celle-ci doute désormais fortement de ses facultés intellectuelles et morales qu’elle en devient hargneuse. Elle ne peut plus compter que sur le seul rapport de force dont elle se sait encore dans la domination : le pouvoir médiatique sans partage sur le service public. Elle peut encore tenter d’intimider. Elle peut encore tenter de nuire. Mais dans ce cas, qu’elle ne compte pas sur moi pour rester mutique. Ni que je renonce à mon esprit caustique.
Pluralisme et neutralité
Car je goûte assez peu qu’une radio à laquelle je contribue en tant que contribuable puisse à ce point piétiner ses obligations de pluralisme et de neutralité du service public pour faire la morale alors même qu’elle foule celle-ci de ses deux gros pieds gauches. Qu’une préposée d’État vienne flanquée de deux extrêmement gauchers expliquer qu’on n’aurait pas le droit d’être droitier dans le domaine privé.
Je pourrais moi aussi, si j’avais le goût des listes, désigner nommément à la vindicte publique tel rédacteur en chef de la matinale qui vient de Libération période très gauchiste, tel responsable de la revue de presse proche du Parti Socialiste et qui fit partie de sa carrière sur une chaîne qatarie , tel responsable de la chronique de politique étrangère qui vient de Rue89 et qui s’est vanté sur France Culture d’avoir été payé par Soros pour surveiller le Net. Je pourrais aussi désigner tous ces faux humoristes, qui rient tous dans le même coin à gauche ou plutôt qui confondent rire et ricanement. Je pourrais encore nommer cette illustre inconnue à qui l’on a confié pendant tout cet été une bonne heure d’antenne pour inviter toutes les racialistes indigentes et les indigénistes indigestes qui trainent.
Plus farce encore : le lendemain où la dame précitée morigénait ceux qui invitent Zemmour, celle-ci déroulait un tapis rouge vif à Edwy Plenel. Celui même qui exulta lorsqu’on assassina des athlètes israéliens aux jeux olympiques de Munich. Celui-là qui explique qu’on fait un procès à Ramadan sous le seul prétexte que Tarik est musulman. Je n’aime guère les donneurs de leçons de morale. J’aime encore moins lorsqu’un Dutroux en liberté fait la morale aux libertins.
Voir aussi : Sonia Devillers, portrait
PS : Pour ceux qui veulent consulter une analyse plus précise de deux émissions, ils peuvent lire celle sur le Brexit et une autre sur le conspirationnisme.